Confiant dans les perspectives à long terme
Néanmoins, nous sommes plus confiants que jamais quant aux perspectives à long terme pour les investissements durables, et ne croyons pas que les gros titres négatifs reflètent la réalité de la situation – du moins en dehors des États-Unis.
En réalité, l’intégration des critères ESG de durabilité dans les décisions d’investissement devient de plus en plus courante au niveau mondial, sous l’effet à la fois de l’activité réglementaire et des préoccupations du monde réel. Une étude menée par Dow Jones en septembre 2022 a montré que les investissements ESG devraient plus que doubler au cours des trois prochaines années, tandis que 66 % des dirigeants financiers ont désigné l’investissement responsable comme le premier moteur de croissance durable à long terme.
Les multiples vents arrière à long terme
Au niveau supérieur, même si le Sommet sur le climat de la COP27 n’a pas été universellement considéré comme un succès, le Kunming-Montreal Global Biodiversity Framework a été adopté, ce qui inspirera probablement de nouvelles lois au cours des prochaines années. Un certain nombre de réglementations importantes en matière de durabilité ont déjà été promulguées, comme la nouvelle loi de l’UE sur les produits sans déforestation, qui exige également des garanties sur les droits de l’Homme, et la loi Uyghur sur la prévention du travail forcé aux États-Unis. Alors que des questions telles que le climat, la biodiversité et les droits de l’Homme sont en tête de liste des priorités des autorités, les entreprises incapables de faire face au niveau croissant de diligence requise seront de plus en plus écartées des plus grands marchés mondiaux. Cela pose des risques pour les investisseurs, ce qui signifie que l’analyse ESG approfondie continuera d’être impérative. Et même sans ces vents contraires réglementaires, il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de l’opinion publique.
Alors que nous sommes de plus en plus confrontés à des visions d’événements météorologiques extrêmes et de la perte de biodiversité, les investisseurs particuliers sont susceptibles de devenir plus conscients du lien entre leurs investissements et les facteurs de durabilité. En ce qui concerne les investisseurs institutionnels, alors que nous avons vu une poignée revenir en arrière en termes d’engagements climatiques, ceux-ci ont été largement éclipsés par le nombre d’entités cherchant à renforcer les engagements de durabilité.
L’étiquette est plutôt sans conséquence
A propos de l’auteur : Eric Pedersen est directeur des investissements responsables à Nordea Asset Management.