Parmi les Français interrogés, 60% estiment que l’argent et le choix d’une banque ont un rôle crucial à jouer sur les enjeux sociétaux, économiques et environnementaux. Pourtant, 57% d’entre eux ne savent pas ce que les banques font de leur argent et 38% d’entre eux pensent que ce n’est même pas possible de le savoir.

Des Français qui croient en une utilisation plus juste de l’argent

Interrogés sur leur manière de consommer dans leur vie de tous les jours, 86 % des Français se disent en phase avec leurs valeurs. Ils s’estiment aussi plutôt cohérents avec celles-ci lorsqu’ils investissent (84 %), dépensent (82 %) et dans la façon de gagner leur argent (75 %). Des pourcentages en phase avec ceux issus de la première édition de ce même Observatoire de juin 2021, parmi lesquels 70 % des Français estiment que l’utilisation de leur argent est liée à leurs valeurs personnelles.

Si une majorité de Français (59 %) croit qu’il est possible de changer ce qui ne va pas dans la société, 8 Français sur 10 pensent aussi que les individus et les entreprises peuvent contribuer à une utilisation plus juste de l’argent. Un résultat qui fait écho à celui de la seconde édition de l’Observatoire sur le sens de l’argent de novembre 2021 dans lequel 52 % des Français estimaient que la manière d’utiliser leur argent peut influer sur la société.

Ces résultats démontrent que les Français prêtent un pouvoir sociétal, politique et bien sûr économique, déterminant à l’argent. Puisqu’ils sont entre 80 à 90% à penser que le rôle de l’argent est de favoriser le développement local (86%), d’agir pour l’environnement (78%) et de réduire les inégalités sociales (78%). Les Français n’en oublient pas pour autant les problématiques internationales car ils sont 72% à penser que l’argent peut permettre d’agir en faveur de la paix dans le monde.  

A l’heure où les français s’inquiètent de la baisse du pouvoir d’achat, ils gardent à l’esprit le pouvoir transformateur de l’argent sur le long terme. Leur utilisation des banques et de leurs services a donc toute sa place dans leurs réflexions sur la cohérence entre leurs valeurs et leurs actes.

Un angle mort dans l’opinion publique concernant les banques

Avec 41 % de Français qui ne savent pas vraiment, et 16 % qui ne savent pas du tout, ce que les banques font de leur argent, ce sont en tout 57 % des sondés qui méconnaissent la destination de leurs dépôts au sein de leur établissement bancaire. Un constat qui illustre l’image opaque attribuée aux banques. 

Si sont de l’ordre de 38 % à penser qu’il n’est pas possible de savoir comment les banques utilisent l’argent déposé chez elles, 22 % d’entre eux seulement pensent toutefois qu’il est possible de savoir comment les banques utilisent l’argent que nous y déposons, et 21 % dans certaines banques uniquement.

Les banques souffrent en effet d’idées qui ont la vie dure : 50 % des Français estiment que, même si certaines se préoccupent plus que d’autres de l’intérêt collectif, elles restent néanmoins d’abord soumises à des intérêts financiers et individuels. Pour 28 % des personnes interrogées, aucune banque ne se préoccupe vraiment de l’intérêt collectif. Et ils sont seulement 11 % à penser que des banques s’en préoccupent vraiment.

Cette méconnaissance laisse la place aux a priori négatifs sur la banque et induit plus de méfiance que d’optimisme, d’où l’importance de la pédagogie pour y remédier. 

Choisir sa banque, c’est aussi donner du sens à son argent

Les Français, pour 60 % d’entre eux, estiment que le choix d’une banque peut avoir un impact sur la société. Ils attendent en priorité d’une banque responsable et durable qu’elle ait des pratiques commerciales respectueuses des clients : elle doit en effet avoir une politique de tarifs responsables sans chercher à vouloir réaliser une marge très élevée sur ce qui est vendu (52 %) et que les collaborateurs ne proposent aux clients que ce qu’ils estiment être dans leur intérêt (50 %).

Ils attendent ensuite des pratiques durables (46 %), à savoir qu’elle finance majoritairement des projets liés à l’intérêt collectif et est éloignée des paradis fiscaux. Cela veut dire aussi dire qu’elle ne dépend pas d’actionnaires (43 %), qu’elle intègre véritablement l’écologie dans sa politique et dans ses actes (35 %), qu’elle est impliquée dans l’ancrage local et la connaissance de son territoire (34 %).
Malgré les idées reçues et une forme de méfiance sur une forme d’opacité, les Français croient dans le rôle positif que peuvent jouer les banques (60 %). Pour lever les doutes, les banques doivent d’abord rassurer les Français au travers de la qualité de leur relation client. Puis, elles doivent apporter des éléments de preuve sur l’utilisation des dépôts qui leur sont apportés, en toute transparence. Car la banque peut être un élément de cohérence entre les valeurs et les actes des Français, quand elles respectent les attentes sociétales de leurs clients et partage avec eux leur démarche.

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