Deux ans après son augmentation de capital de 70 milliards de dollars, Petrobras affiche toujours des ambitions aussi impressionnantes. Le Brésil compte faire passer sa production pétrolière de plus de deux millions de barils par jour actuellement à près de cinq millions d’ici à 2020 grâce notamment aux gigantesques réserves pré-salifères découvertes en 2006 en eaux très profondes.

Une santé financière encore instable

Ce mois-cI, le géant pétrolier brésilien s’est fait remarquer en annonçant son projet de ravitailler directement en haute mer les navires de transport d’hydrocarbures à compter de 2014. Cette nouvelle technologie rompt avec les pratiques précédemment utilisées, car le pétrole était jusque là acheminé des plateformes offshore jusqu’à la côte où les navires marchants viennent se ravitailler. La première unité va donc être mise en place en juin 2014 à 90 kilomètres au large de Rio de Janeiro. Le système va reposer sur un navire stationné près des plateformes d’extraction. Il doit permettre de stocker 2 millions de barils de pétrole. Le pétrole de la plateforme sera acheminé via un système de conduites sous-marines et de valves vers le navire de stockage puis du navire vers les bateaux marchands. Le projet coûtera 318 millions de dollars.

Pour autant, la situation financière du groupe n’est pas idéale. Le groupe pétrolier public brésilien Petrobras, a essuyé une perte nette de 1,346 milliard de reais (663 millions de dollars) au deuxième trimestre 2012 sur un an, en raison d’un real faible et d’un décalage entre les cours mondiaux du brut et les prix de vente de l’essence au Brésil. Le chiffre d’affaires au deuxième trimestre a toutefois été hausse de 10,35% par rapport à un an plus tôt à 68,047 milliards de reais (33,55 milliards de dollars), contre 61 milliards de reais sur la même période un an plus tôt.

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