Depuis 2000, l’industrie du disque n’est plus à la fête. En 2009, le marché de gros de la musique enregistrée a reculé de 3,2 %. Depuis 2002, il a reculé de 55 %. En 2009, le montant des ventes a atteint près de 588 millions d’euros, contre 607 millions en 2008. Malgré ces mauvais résultats, le syndicat du secteur se veut rassurant : "ce ralentissement est assez porteur d’espoir pour nous".

Pourtant, la crise est bien là. L’industrie musicale a été sauvée par le téléchargement numérique. En 2009, 86,2 millions de titres ont été téléchargés, soit une hausse de plus de 56 %. Or, le marché de la musique est encore trop dépendant des ventes de CD. Cette année, elle a su "profiter" de la mort de Michael Jackson. Mais que fera-t-elle l’an prochain ? Elle tarde à changer de modèle économique. Il faudra pourtant bien le faire un jour.

L’industrie musicale française en quelques chiffres

-21 % de baisse des ventes de single en 2009
+ 56 % de progression du téléchargement par Internet en 2009
34 titres francophones au sein des 100 meilleures diffusions radio, contre 38 en 2008 et 44 en 2004.
49,8 % des chansons passées à la radio, en 2009, sont nouvelles (s’explique en grande partie par le décès de Mickaël Jackson)
86,2 millions de titres ont été achetés en 2009 sur les plateformes de téléchargement legal dont 27,7 millions de titres à l’unité et 3, 9 millions d’albums

L’abonnement permettrait de développer le téléchargement légal

L’envolée du téléchargement illégal est en grande partie due à l’industrie musicale elle-même qui n’a pas su adopter son offre à la demande des consommateurs. Croire que le ralentissement de la descente aux enfers des ventes de CD est dû à la loi Hadopi est une folie, car si la loi Hadopi a été adoptée en automne, les premiers avertissements ne partiront, au plus tôt, qu’en avril 2010.Les grands labels peinent à tourner la page de leur âge d’or et s’accrochent tant bien que mal à la vente des CD.

Mais, s’ils sont capables de s’adapter, ils pourraient entrer dans une période tout aussi faste. Certes, leurs marges seraient moins développées mais les volumes seraient plus importants. En effet, acheter à l’unité n’a pas plus de sens actuellement. Pour remplir légalement un iPod de 8 Go, il faudrait débourser plus de 4 000 euros. Qui a les moyens de se le permettre ?

Face à une telle demande, il faut donc qu’elles changent leur modèle économique. Pourquoi ne pas créer des plateformes avec des abonnements ? Pour un forfait de 20 euros, la personne pourrait télécharger en illimité parmi une basse de chanteurs qui seraient rémunérés en fonction de leurs ventes.

Pour en savoir plus sur le secteur, vous pouvez télécharger le rapport édité par la Snep, le syndicat national des éditeurs phonographiques, en cliquant ici.

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