En bon vendeur, Jacques Séguéla, vice président d’Havas Advertising, sort, à quelques mois des élections présidentielles, un livre (Le pouvoir dans la peau) sur la place de la communication dans la politique. L’idée est bien sûr un peu choquante. Comment la politique peut-elle être menée par la communication ? Vend-on ici une simple lessive ? Mais pourtant le rapprochement n’est pas si faux. Pour Jacques Séguéla, la communication permet à l’homme politique de devenir une marque afin pour objectif final de devenir une star.
Seule la victoire finale permet d’accéder au statut de star.
Grâce à son expérience (il a participé à une vingtaine de campagne dont la plupart se sont soldées par une victoire), il décrypte les nouveaux enjeux d’une campagne électorale. Sans surprise, la place d’Internet occupe donc une place prépondérante dans son analyse. Néanmoins si cela change la façon d’agir, cela ne change pas les règles. Ces dernières sont résumées dans la postface écrite par Alastair Campbell, conseiller de Tony Blair lors de ses campagnes électorales, :
1- On vote pour une idée pas pour une idéologie.
2- On vote pour soi par pour son candidat.
3- On vote pour un homme pas pour un parti.
4- On vote pour le professionnalisme pas l’amateurisme.
5- On vote pour un projet pas pour le rejet.
6- On vote pour le cœur pas pour la rancœur.
7- On vote pour le futur pas pour le passé.
8- On vote pour le bcbg pas pour le bling-bling.
« Être en campagne, c’est comme faire l’amour »
Seul bémol de taille, son partie pris trop prononcé en faveur de Nicolas Sarkozy qui fausse l’analyse. Mais lui-même ne s’en cache d’ailleurs pas : "On ne change pas de capitaine en plein tempête".