Depuis quelques semaines, certains indicateurs semblent repartir à la hausse : indice de confiance, l’immobilier au Etats-Unis, les résultats des banques… Même les bourses s’offrent un rebond salutaire. Pourtant, tous les économistes sont d’accord. Nous ne sortirons pas de la crise tant que sa cause – à savoir les actifs toxiques – ne sera pas traitée. Et sur ce point là, le retard est immense.
Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe, estime que « le traitement des actifs toxiques encore détenus par les banques européennes doit faire l’objet d’une attention particulière et prioritaire pour que les effets des plans de relance mis en oeuvre puissent être véritablement ressentis ». En effet, il explique que « tous les paquets fiscaux, tous les paquets conjoncturels n’auront qu’un impact relatif tant que nous n’arriverons pas à résoudre le problème des actifs toxiques ».
Néanmoins, l’Europe se veut confiante, estimant que nous vivions les heures les plus sombres de la crise. Bruxelles a prévu une contraction de l’activité économique de la zone euro de 4 % en 2009, alors que la France devrait enregistrer une croissance négative de 3 % sur la même période.
Pour autant, le chemin risque d’être semé d’embûche. Le président de l’Eurogroupe a indiqué que « le traitement des actifs toxiques était désormais la priorité de l’Union européenne ». Il était temps. On attend désormais les actions.