Une activité économique qui résiste
L’industrie automobile a également souffert d’un problème d’approvisionnement lié à la politique zéro covid chinoise au cours de ces dernières semaines. Les indicateurs de confiance en Europe ont cessé de baisser, le taux de chômage est en moyenne très bas et l’épargne toujours abondante. Cette activité mondiale plus robuste que prévu bénéficiera en outre du surcroit de croissance chinoise lié à l’arrêt de la politique zéro covid. Cet appel d’air pour l’économie chinoise bénéficiera au monde dans son ensemble, en raison notamment de l’amélioration des chaînes d’approvisionnement. Sur le front de l’inflation le sentiment que le pic est passé des deux côtés de l’Atlantique demeure, mais le retour à des prix conformes aux souhaits des Banques Centrales sera lent et pas forcément linéaire. La Réserve Fédérale américaine surveille en premier lieu les salaires, qui doivent rester modérés pour ne pas participer à une inflation structurelle. L’Europe surveille de son côté un éventuel rebond des prix de l’énergie. Il reste donc un certain nombre d’incertitudes sur la question de l’inflation.
Cela contraint les Banques Centrales à garder un ton dur et combatif. Nous restons convaincus que nous approchons de la fin de la hausse des taux (vers le printemps 2023) mais d’ici-là, il reste de la place pour deux ou trois hausses supplémentaires. Les Banques Centrales garderont sans doute un ton offensif pendant encore quelques mois.
Attentes des résultats d’entreprise
Nous ne modifions pas à ce stade nos axes de gestion. Nous gardons une légère sous-pondération en actions dans nos mandats modérés et équilibrés, mais nous profitons pleinement de la remontée des obligations. En revanche, nous poursuivons dans nos mandats dynamiques la remontée progressive des actions, en renforçant notamment la Chine et en ayant un biais plus diversifié dans nos choix sectoriels.
A propos de l’auteur : Emmanuel Auboyneau est gérant associé chez Amplegest.