Penser le cinéma européen n’est pas évident. Doit-on le penser comme une somme de cinémas nationaux ou comme un tout ayant sa propre culture ? Au delà de sa définition problématique, le cinéma européen est à la traine en matière de budget. Et l’Union européenne tarde à s’investir dans le cinéma.
Le budget d’Eurimage, fonds européen d’aide à la coproduction, équivaut à la moitié du budget d’un blockbuster américain. Pire encore, la part de l’audiovisuel dans le programme Media (Mesures d’encouragement pour le développement de l’industrie audiovisuelle européenne) est insignifiante. Ces budgets ne suffiront pas à inverser la tendance. Les seuls films à être vu dans les 25 pays membres sont les films américains. Face à cette cruelle réalité, on est amené à se demander si le cinéma américain n’est pas le seul représentant du cinéma européen.
Un problème de budget
Dans ce contexte, il est dangereux de vouloir lutter sur le même terrain que les films américains. Seul la maison de production de Luc Besson semble aujourd’hui pouvoir rivaliser. Pour faire face au cinéma américain, il faudrait développer des films d’auteur comme ce que faisaient Fellini ou Truffaut. Mais cela est-il possible ?