Les ventes automobiles plongent d’année en année
En cause, la crise de Covid-19 principalement. L’usage de la voiture étant devenu moins fréquent lors des confinements, la population se serait quelque peu désintéressée de ce moyen de transport au profit d’autres moyens de transport plus doux (vélos, trottinette, marche, etc.).
De plus, les productions ont dû être stoppées à plusieurs reprises ce qui a engendré des délais de livraison beaucoup plus longs qu’auparavant. De quoi décourager de nombreux clients.
La pénurie de semi-conducteurs n’a rien arrangé puisqu’elle a, elle aussi, augmenté les délais de fabrication et donc de livraison des véhicules neufs.
Et enfin, mais on en parle peu, le prix des véhicules. La marche forcée vers l’électrique amène aussi les particuliers à s’interroger sur le prix des véhicules, qui dissuade bon nombre d’entre eux à sauter le pas.
Conséquence, de nouvelles tendances font leur apparition. Le marché de l’occasion, du leasing et de la location explosent. Les nouvelles formes de mobilités partagées et douces sont également de plus en plus plébiscitées.
Le marché automobile flotte depuis la pénurie de semi-conducteurs
Heureusement, le marché des puces électroniques devrait doubler d’ici 2030. La croissance annuelle de ce marché étant de 7%. Une croissance qui s’explique par les demandes de plus en plus importantes de ces composants pour subvenir aux besoins liés à la numérisation de la société. En outre, le développement des véhicules autonomes demande également une consommation de semi-conducteurs plus importante par rapport à une voiture non autonome.
Toutefois, cette pénurie n’est pas la seule cause de la baisse des ventes de véhicules neufs. De nouveaux comportements émergent chez les automobilistes, la propriété d’un véhicule n’est effectivement plus forcément privilégiée.
Leasing, location et autres mobilités partagées et douces se développent
Les formules LLD mais aussi LOA représentent 47% des financements de voitures neuves en 2021 pour les particuliers. Cette valeur a doublé par rapport à 2015 et risque de poursuivre sa progression puisque le manque de véhicules neufs disponibles à l’achat demande aux automobilistes de trouver d’autres solutions pour se déplacer.
Outre ces solutions de location, les automobilistes sont de plus en plus nombreux à privilégier des mobilités partagées comme le covoiturage, les transports en commun et l’autopartage notamment. Ils sont aussi plus nombreux à favoriser des mobilités douces (vélo, marche, trottinette, etc.) depuis le début de la pandémie.
Des mobilités plus écologiques et économiques prennent une part de plus en plus conséquente dans les déplacements quotidiens des habitants en zone urbaine, ce qui n’est pas envisageable en zone rurale. En effet, les campagnes restent encore aujourd’hui en marge puisqu’elles sont peu desservies en transports en commun et en solutions d’autopartage. De même, les déplacements à vélo, à pied, ou par un autre moyen de transport doux restent minoritaires du fait d’une distance domicile-travail souvent trop importante. Dans les prochaines années, les pouvoirs publics devront faire face à un enjeu crucial, celui d’opérer une transition vers d’autres formes de mobilité accessibles à tous.