Il y a tout juste un an, tout le monde craignait que l’économie chinoise ne soit pas assez stable pour affronter la crise. Certains lui reprochaient une demande interne trop faible, d’autre une croissance basée sur trop d’égalité. Pourtant, rien de tout cela, n’a réussi à perturber l’équilibre chinois. Aujourd’hui, nous sommes forcés de constater que l’Empire du milieu est le pays qui a le mieux gérer la crise.

C’est donc en grande pompe que le gouvernement chinois a communiqué les chiffres du commerce extérieur. En 2009, la Chine devient pour la première fois le premier pays exportateur devant l’Allemagne. Selon ses chiffres, la Chine a exporté pour 1 190 milliards de dollars, soit 9 % de toutes les exportations de la planète. En France, 80 % des jouets vendus à Noël ont été fabriqué en Chine.

Mais en réalité, le seul mérite de la Chine est d’aller moins mal que les autres. Et pour cause, elle réussit cette performance alors même que ses exportations sont en baisse de 16 % par rapport à l’an dernier. Heureusement pour la Chine, le plan de relance de 4 000 milliards de yuans, a réussi à relancer la consommation intérieure. La croissance chinoise atteindra finalement, contre toute attente, les 8 %. Un taux de croissance qui rend envieux un bon nombre de pays occidentaux. États-Unis en tête puisqu’ils devront se contenter d’un petit -2,7 %.

Chine – Etats-Unis : le véritable combat commence

Autre signe qui montre que la Chine devient une puissance comme une autre. Le marché du luxe explose. Selon une étude de BBDO Beau, l’empire du milieu représente, en 2009, un quart du marché mondial avec des ventes de 8,6 milliards de dollars. Le nombre de personnes possédant au moins 1 million de dollars dépasse les 500 000.

Avec de telles statistiques, Pékin commence à faire entendre sa voix. Dans les forums internationaux, les représentants chinois se permettent de critiquer les errances du modèle libéral occidental. L’Empire du milieu veut désormais être considérée comme une superpuissance. Et elle le fait savoir. Lors de négociations de Copenhague, le président chinois a tenu tête aux revendications américaines : réévaluation du yuan, pression diplomatique sur les régimes iraniens et nord-coréen et régulation de la consommation de CO2. Le bras de fer avec l’ancienne superpuissance a déjà commencé. Combien de temps pourront tenir les Etats-Unis ?

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