L’évolution de la production d’énergie doit tenir compte des principaux objectifs suivants :

– satisfaire les besoins en énergie de la société
– réduire les émissions de dioxyde de carbone
– satisfaire aux contraintes environnementales
– permettre la continuation future de la fourniture en énergie

Pour répondre à ces différents enjeux, le gouvernement vient de mettre en place la commission Énergie 2050. Elle a pour objectif de définir l’évolution des besoins et des moyens de production de l’énergie jusqu’en 2050.

La France est très dépendante du pétrole et du nucléaire

En 2050, la part du pétrole et du gaz, actuellement de 51 %, sera de l’ordre de 15 %. Ce qui laisse 40 ans pour remplacer 36 % de l’énergie aujourd’hui consommée. Regardons les différentes solutions qui s’offrent à nous :

L’hydraulique ne progressera guère (sites déjà équipés).

Le charbon devrait rester au niveau actuel : c’est l’énergie la plus polluante, et la difficulté d’exploitation des mines de charbon augmente avec le temps.

La biomasse : son développement est limité par la disponibilité des terres arables, alors que la population et ses besoins nutritifs vont augmenter. La voie la plus prometteuse semble être la biomasse cellulosique destinée aux applications à flamme, chauffage principalement, qui consomme près d’un quart de l’énergie actuelle. En France, un objectif de 15 % de l’énergie totale parait déjà ambitieux.

Les deux candidats : le renouvelable et le nucléaire

Il resterait donc à produire 60% de l’énergie actuelle … avec deux candidats seulement : le renouvelable et le nucléaire.

Le renouvelable : Il s’agit du photovoltaïque et de l’éolien (la contribution des autres moyens restant marginale). La production cumulée de ces deux énergies dites « fatales » ne pourra excéder 4% du besoin total, sauf si on augmente les turbines à gaz, et leur consommation, ce qui serait contradictoire avec le déclin attendu de cette énergie. Ces moyens sont plus coûteux et contraignants que le nucléaire. Il parait opportun néanmoins de ne pas nous limiter au seul nucléaire, et d’installer une quantité raisonnable de renouvelable (par exemple, ce que le « Grenelle » a prévu).

Le nucléaire : Ce moyen est incontournable, et il faut absolument éviter de nous trouver dans la situation de l’Allemagne (avec le facteur aggravant d’une production nucléaire 3 fois plus importante en France qu’en Allemagne). Il faut préparer l’après EPR, le surgénérateur probablement, mais considérer sérieusement le thermonucléaire.

Une solution pour le transport : l’hydrogène

Il faut considérer cette option, faisable aujourd’hui, et économiquement très avantageuse pour la France. Le renouvelable deviendrait plus utile, sans sa limitation actuelle de 30% d’énergies fatales, grâce au stockage de l’hydrogène.

Pour aller plus loin, vous pouvez télécharger le document "Énergie 2050 : analyse et propositions".

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