Début ami 2011, Frédéric Frep décrivait avec humour la situation financière de l’État grec. Deux ans plus tard, rien n’a changé. Au contraire, la situation continue d’empirer. Pourtant, tout le monde semble faire comme si de rien n’était…

156,9 % du PIB en 2012

En mars 2012, la Grèce a déjà effacé presque un tiers de sa dette souveraine, soit plus de 100 milliards d’euros, générant d’importantes pertes pour les créanciers privés, banques et caisses de retraites comprises, qui détenaient des obligations grecques. Puis, en décembre 2012, Athènes a réussi, via son agence de gestion de la dette, à racheter près de 30 milliards de ses obligations à ses créanciers privés, lors d’une opération de rachat de dette.

Ces deux opérations ont réduit la dette du pays à 156,9 % du produit intérieur brut (PIB) en 2012, contre un pic de 170,3 % en 2011. Mais, selon les estimations, la dette pourrait s’envoler à 190 % du PIB en 2014, si rien n’est fait. Or, selon l’accord conclu lors du sommet européen de novembre, la dette grecque doit être ramenée à 124 % du PIB en 2020.

Face à ce constat, l’État grec tente de trouver des solutions. Il espère parvenir à un excédent budgétaire primaire, c’est-à-dire hors service de la dette, en 2013 pour justifier à terme une nouvelle restructuration de sa dette. Le FMI a exclu jeudi toute discussion sur un nouvel allégement de la dette grecque pour le moment et précisé que la nouvelle tranche d’aide au pays devrait être versée début juin.

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