La facturation électronique va devenir une réalité concrète pour l’ensemble des organisations et entreprises. Ainsi, le paysage réglementaire français va évoluer entre 2024 et 2026. Concrètement,  l’émission de factures électroniques B2B sera progressivement obligatoire pour les grands comptes, PME, ETI, TPE. Pour mener à bien ce projet structurant, il est donc nécessaire de prendre du recul pour faire évoluer son système actuel et faire les bons choix pour se conformer aux nouvelles dispositions réglementaires.

Une évolution structurelle profonde voulue par l’État

Déjà obligatoire pour les entreprises travaillant avec les acteurs du service public français, la facturation électronique a su démontrer de réels bénéfices . Désormais, au-delà des aspects opérationnels liés à la facturation électronique, les enjeux de cette nouvelle réforme visent à lutter activement contre la fraude à la TVA et à permettre une meilleure supervision de l’activité économique des entreprises. Ces deux points sont aujourd’hui stratégiques et permettront d’une part d’accéder à de nouvelles recettes fiscales (en éradiquant la fraude à la TVA) et d’autre part à mieux cerner les secteurs qui auraient besoin d’un soutien de la part de l’État. Cette réforme de la facturation électronique est donc riche de sens et devrait permettre de donner un nouveau souffle à l’économie française.
 

Comme tout changement, cette réforme peut engendrer des inquiétudes pour les entreprises, notamment pour les plus modestes qui ne s’appuient pas sur des équipes financières étoffées et expertes. Sur ce point, après avoir fait le tour de ses interrogations, il faut tout de même évoquer les perspectives offertes par une telle mesure. Ces dernières se mesurent en termes de gain de productivité, d’économie de traitement, de supervision des factures émises, etc. Les entreprises pourront ainsi fiabiliser, sécuriser et industrialiser leurs processus de génération et d’envoi de factures B2B.

Quelles conséquences pour les entreprises ?

 

C’est dans ce contexte que le nouveau dispositif réglementaire va obliger les entreprises à envoyer leurs factures B2B depuis des plateformes agréées ou sur un portail proposé par l’État. Les professionnels doivent donc se poser les bonnes questions avant de passer par telle ou telle plateforme en fonction de leurs objectifs et de leur maturité digitale. De plus, il est aussi important de concevoir son projet dans une logique B2B globale et de ne pas se limiter au seul envoi électronique de facture.

 

En effet, si les obligations réglementaires représentent des contraintes, elles laissent aussi clairement entrevoir de potentielles opportunités liées à la traçabilité des flux, à l’automatisation des traitements et à l’accélération des paiements. Les perspectives d’utilisation du temps réel apportent en effet une transparence sur les encours et la liquidité et ouvrent des opportunités de refinancement… Avec les nouvelles obligations réglementaires sur la facturation électronique B2B, l’automatisation de la fonction finance est donc largement lancée et devrait permettre aux entreprises de continuer leur transformation digitale sur les prochaines années.

 A propos de l’auteur : Fabien Lomet est Vice-Président Europe de l’Ouest de Tradeshift.

 

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