Selon une étude réalisée par Ipsos Mori pour l’assureur Genworth, 56 % des Français ont du puiser dans leur épargne pour couvrir une partie de leurs dépenses mensuelles au cours des 12 derniers mois. Un chiffre qui s’élève à 63 % en moyenne pour les 25 – 45 ans. « Notre étude démontre que le contexte économique difficile, qui continue de mettre à mal les finances des ménages, affecte très durement les tranches d’âge médianes, 25-34 et 35-44 ans » commente Frédéric Guez, Directeur France de Genworth. Autant dire que le mythe des Français qui épargnent s’éloigne à grand pas. De facton, moins de la moitié des Français, et un gros tiers seulement des actifs, arrivent à mettre des sous de côté, depuis juillet 2012.

 

La hausse des impôts oblige les Français à utiliser leur épargne

 

D’après l’étude, les sommes prélevées sont de 100 euros par mois en moyenne pour 21% des personnes interrogées, de 101 à 200 euros mensuels pour 16 % et supérieures à 200 euros pour 19 %, soit un français sur cinq. La raison ? Une baisse des revenus au cours de ces derniers mois. Or impôts, les Français interrogés citent d’autres explications : licenciement et le départ en retraite (9% chacun), un arrêt de travail pour raison de santé (7%), la baisse de salaire (6%), la baisse de revenus d’un travail indépendant (4%), la baisse des prestations de Sécurité Sociale (4%). Mais bien évidemment, ce sont les impôts et taxes en tout genres qui sont la principale raison de cet appel à l’épargne.

 

Les ménages aux revenus les plus faibles, premières victimes

Autre mythe qui vole en éclat, celui de la « Justice pour tous » rapportée aux impôts et à la redistribution. Ce sont bien les ménages aux revenus les plus faibles qui tirent le plus la langue et tapent dans leur épargne, quand il en reste : 53 % des foyers déclarant 18 000 euros de revenus par an ou moins sont touchés, contre seulement 38 % de ceux déclarant entre 36 000 et 60 000 euros de revenus. 

 

Quand l’épargne n’est plus, les Français qui ont du mal à boucler leurs fins de mois se tournent prioritairement vers les banques et leurs découverts, ainsi que vers les abominables crédits revolving, encore trop faciles à obtenir. 38 % des personnes interrogées ont utilisé un crédit lié à une carte ou nécessitant de faire appel à une société tierce, contre seulement 15 % qui ont demandé un prêt à la consommation, et 17 % utilisé leur découvert autorisé. A l’inverse, l’aide familiale n’a été utilisée que par 6 % des sondés, en particulier bien entendu les 25-34 ans.

 

 

Fiche technique : Cette étude Ipsos Mori pour Genworth a été menée du 12 au 15 juillet 2013 sur un échantillon représentatif de 1 008 personnes âgées de 16 à 75 ans interrogées en ligne. Les résultats obtenus ont été pondérés en fonction du poids dans la population française des classes d’âge concernées 

 

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