Que ce soit pour des raisons personnelles ou familiales (42%), pour déménager à la campagne (37%), ou tout simplement pour changer de ville (28%), près d’un cadre sur deux a eu des envies d’ailleurs à la suite des confinements successifs. Parmi eux, les cadres vivant en Ile-de-France (48%) ont été les premiers à souhaiter changer de cadre de vie. Résultat : un tiers des cadres a concrétisé ce projet et changé de vie. 19% se sont installés en Auvergne-Rhône-Alpes, 15% en Provence-Alpes-Côte d’Azur et 10% en Nouvelle-Aquitaine, top 3 des régions plébiscitées par les cadres avant leur déménagement. Toutefois, 66% des cadres ne sont pas allés au bout de leur projet : 27% n’ont pas trouvé de poste dans la région souhaitée, et 25% ont déclaré que leur employeur ne leur avait pas accordé de rythme de télétravail plus souple pour ce nouveau projet de vie.

51% DE CES CADRES MOBILES ONT CHANGÉ D’EMPLOI

Si la flexibilité et le travail à distance sont désormais de mise, la moitié des cadres a toutefois changé de poste après avoir déménagé. Un phénomène majoritairement porté par les cadres de moins de 30 ans (77%). Si certains ont renoncé à déménager en raison du manque de flexibilité de leur employeur, d’autres n’ont pas hésité à sauter le pas, quitte à démissionner lorsque leur entreprise ne leur offrait pas suffisamment d’aménagements pour travailler à distance.

Pour les cadres ayant décidé de conserver leur poste, 70% ont déclaré que leur entreprise avait adapté leur rythme de télétravail, et 19% ont constaté la mise en place de mesures spécifiques telles qu’une flexibilité sur les horaires, des espaces de coworking, ou encore la participation aux frais de trajet. Les cadres d’Ile-de-France sont les plus nombreux à avoir conservé leur emploi : seuls 22% d’entre eux en ont changé suite à leur déménagement.

SEULS 4% DES CADRES REGRETTENT LEUR DÉMÉNAGEMENT

96% des cadres ayant déménagé sont satisfaits de leur décision et mettent en avant l’amélioration de leur qualité de vie. Les entreprises n’ayant pas su s’adapter ont donc perdu des collaborateurs, qui ne semblent pas regretter leur choix. Plus exigeants avec leur entreprise et désormais habitués à choisir leur rythme de travail et cadre de vie, les cadres n’hésitent pas à refuser de travailler pour celles qui ne sauront pas s’adapter à leurs besoins. Ainsi, 66% des cadres interrogés refuseraient l’offre d’emploi d’une entreprise ne proposant pas ou peu de télétravail, et 65% d’entre eux refuseraient de travailler pour une structure ne proposant pas de RTT.

« Depuis plus de deux ans, un mouvement des cadres sur le territoire semblait se mettre en place, sans que l’on sache si cela durerait. Mais cette enquête met en lumière la pérennité de ce phénomène. Dans ce contexte de pénurie de talents, les entreprises qui sauront recruter sans contraintes géographiques, au-delà de leur région, pourraient tirer leur épingle du jeu. Elles doivent voir cette flexibilité comme une opportunité pour étendre leur périmètre de recherche et retenir leurs talents », conclut Coralie Rachet, Managing Director des cabinets Robert Walters et Walters People.

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